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La Stimulation Medullaire dans les Syndromes Douloureux Regionaux Complexes (Algodystrophies et Causalgies)
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Veröffentlicht: | 4. Mai 2005 |
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Sous couvert d'une sélection minutieuse des indications, la stimulation médullaire a démontré son intérêt en cas de douleurs neuropathiques périphériques, mal contrôlées par les traitements médicamenteux spécifiques. Parallèlement, cette méthode thérapeutique fait suite à des données neurophysiologiques et neurobiochimiques de plus en plus précises (Linderoth). A plusieurs reprises, un effet sympatholytique associé a été évoqué (Broseta, Barolat, Kumar) et c'est ainsi que plusieurs auteurs démontrent maintenant l'intérêt de ce traitement dans la prise en charge globale de certaines formes sévères et réellement réfractaires de Syndromes Douloureux Régionaux Complexes (SDRC) de type I (Algodystrophies) ou de type II (Causalgies) : il s'agit de situations douloureuses chroniques, ne mettant pas en jeu le pronostic vital mais posant des problèmes thérapeutiques majeurs liés à la douleur, au handicap et aux dérèglements thymiques associés. A partir d'une première étude portant sur 18 patients (âge moyen : 43 ans), souffrant de forme sévère et parfois ancienne de SDRC (12 « type I » et 7 « type II »), rebelles à tous les traitements médicamenteux spécifiques, nous confirmons l'intérêt de ce traitement instauré dans un contexte pluridisciplinaire : avec un recul suffisant d'observation (47 mois), on note une atténuation réellement significative du fond douloureux permanent (type I : 68 % ; type II : 67 %) et des paroxysmes douloureux (type I : 78 % ; type II : 63 %) avec réduction des troubles vasomoteurs chez 17 patients, reprise possible d'une rééducation efficace chez 10 patients et d'une activité professionnelle chez 13 patients.
Généralement, l'association « stimulation médullaire - physiothérapie » entraîne un effet thérapeutique nettement plus appréciable qu'une physiothérapie seule, pourtant bien adaptée. Enfin, la qualité de l'effet antalgique se traduit par un arrêt de tous les traitements médicamenteux chez 6 patients alors que chez 12 patients, est maintenu un traitement antalgique non opioïde pour des douleurs résiduelles en rapport avec une arthropathie associée. L'intérêt médico-économique de ce traitement peut donc être confirmé malgré l'investissement initial lié à l'acquisition et à l'implantation du matériel.